Диссертация (1173350), страница 77
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Mais une nouvelle fois, l’Europe, largementdépendante de la locomotive américaine, va souffrir: non seulement elle ne dispose pasde relais suffisants de croissance, mais ses faiblesses structurelles la rendentparticulièrement vulnérable aux chocs externes.«La crise américaine qui s’annonce ne sera pas de même nature qu’en 2007»,souligne Philippe Waechter, économiste chez Ostrum Asset Management. Cette fois-ci,la crise ne sera pas financière et bancaire, mais avant tout économique: les Etats-Unisrisquent d’être confrontés à une récession dans les douze à dix-huit mois qui viennent.C’est du moins la conviction des marchés, comme le montre l’inversion en cours de lacourbe des taux: dans peu de temps, il sera plus cher d’emprunter à deux ou cinq ansqu’à dix ans, alors que cela devrait être l’inverse.
Ce qui indique que les investisseurspensent qu’il y a un risque de tempête à court terme. Cette conviction doitessentiellement à la politique de Donald Trump.En particulier la guerre commerciale tous azimuts déclenchée par le présidentaméricain, mais aussi les tensions diplomatiques causées par son unilatéralisme agressif,commencent à produire des effets délétères sur le commerce mondial. Un indicateur netrompe pas: après une croissance du trafic des conteneurs (qui représente 80% des bienséchangés dans le monde) de 6% en 2017, elle n’est plus que de 2% en 2018. Ce quientraine une baisse des investissements, la confiance dans le commerce mondialdiminuant. Autre élément inquiétant qui, lui, n’est pas imputable à Trump: lanormalisation de la politique monétaire de la Réserve fédérale, dont les taux sont passésde 0% à plus de 2%, a des effets déstabilisateurs sur les pays émergents, les capitauxplacés chez eux étant rapatriés aux Etats-Unis.Le problème, pour l’UE, est que son activité économique n’est pas folichonne(2,1% en 2018 pour la zone euro, contre 2,4% en 2017 et moins de 2% espérés en 2019)et qu’elle est donc exposée au moindre coup de vent extérieur: «Si la croissance reste à4194% en Asie, il est clair que l’Europe n’a pas beaucoup d’atouts pour attirer lesinvestisseurs», tranche un économiste de l’OCDE.
... (Libération 26/09/2018).В тексте 2 581 знаков, 416 слов, терминов – 56, что составляет 13,5%. Из них:I параметрНепроизводные термины – 14 (3,4%)Дериваты – 16 (3,8%)Сложные слова, композиты, аббревиатуры – 1 (0,2%)Терминологические комплексы – 22 (5,3%)II параметрМетафорические единицы – 10 (2,4%)Метонимические единицы – 2 (0,5%)III параметрВнутреннезаимствованные термины –7 (1,7%)Внешнезаимствованные термины – 1 (0,2%)IV параметрУзкоспециальные термины – 10 (2,4%)Общеэкономические термины – 26 (6,3%)Междисциплинарные термины – 9 (2,2%)Текст 7. «Crashed», crise et crispationsSi la crise financière de 2008 a emporté le monde dans la tourmente, l’Europe avécu – et vit encore – sur trois consolantes certitudes.
Le mal est venu de la seuleAmérique, dont la cupidité a déchaîné la tempête; le dérèglement du système financier adécoulé de logiques techniques, et non d’enjeux idéologiques; les Etats, enfin, ont puuser de leur pouvoir pour sauver la planète. Trois affirmations que le copieux opus del’historien britannique Adam Tooze pulvérise, au terme d’une démonstration solidemais éprouvante. Que la crise financière soit née outre-Atlantique relève de l’évidence.420Confrontés à une hausse des crédits vertigineuse, les grands établissementsaméricains ont procédé à des titrisations massives, incorporant dans des produitsfinanciers des actifs douteux sans que des autorités de contrôle ne séparent le bon grainde l’ivraie.
Or, ces produits furent massiviment achetés, par les Americains bien sûr,mais également par le reste du monde, Europe en tête. La Deutsche Bank, l’UBS et laBarclay s’endettèrent par exemple lourdement, afin de bénéficier de juteux profits.Jusqu’en 2007, la situation se présentait sous un jour favorable, puisque la croissancedes prix de l’immobilier permettait aux débiteurs de rembourser leur crédit.Mais la conjoncture s’inversa à partir de 2007. Les ménages américains ne purenthonorer leurs dettes; et les banques privées ne parvinrent pas à rembourser leurscréances, ne disposant pas de fonds propres en quantité suffisante.
D’origineaméricaine, la crise se propagea donc à l’échelle de l’univers, puisque tous lesétablissements chinois, britanniques, hongrois… s’étaient exposés sur le marchéaméricain.Face à la tourmente, les pays réagirent en ordre dispersé. L’Irlande décida ainside garantir le passif bancaire à hauteur de 440 milliards de dollars; le Royaume-Uniopta pour la nationalisation des établissements les plus touchés – Lloyds et la RoyalBank of Scotland. Et Washington, après avoir sacrifié Lehman Brothers, obligea lesbanques à se refinancer, en offrant des capitaux cédés à de faibles taux.
Coûteux – ilsabsorbent 2 400 milliards de dollars entre 2008 et 2010, ces sauvetages, loin derépondre à de seules considérations techniques, obéirent à des logiques idéologiques.D’une part, ils privilégièrent les créanciers qu’il fallait à tout prix rembourser. Enrevanche, les contribuables, sommés de payer les erreurs commises, furent les dindonsde la farce (Libération 02/01/2019).В тексте 2 489 знаков, 379 слов, терминов – 68, что составляет 17,9%. Из них:I параметрНепроизводные термины – 16 (4,2%)Дериваты – 13 (3,4%)421Сложные слова, композиты, аббревиатуры – 1 (0,3%)Терминологические комплексы – 20 (5,3%)II параметрМетафорические единицы – 8 (2,1%)Метонимические единицы – 3 (0,8%)III параметрВнутреннезаимствованные термины – 2 (0,5%)Внешнезаимствованные термины – 3 (0,8%)IV параметрУзкоспециальные термины – 31 (8,2%)Общеэкономические термины – 13 (3,4%)Междисциплинарные термины – 6 (1,6%)Текст 8.
La «bulle Trump» savonne les marchésLes mauvais signes sont venus d’Asie, où une chute de l’indice Nikkei (- 5%) arévélé mardi la panique des marchés boursiers. La Bourse japonaise, qui baisse malgréles efforts répétés du gouvernement, confirme un glissement généralisé vers un marchébaissier réflétant un ralentissement mondial de la croissance et des investissements.Mais la quasi-totalité de la planète finance se tourne vers l’épicentre du séisme: lesEtats-Unis, où Wall Street a accusé un recul de 600 points, affichant son pire mois dedécembre depuis 1931.Et où le lendemain de Noёl annonce la fin de la «bulle Trump», une embellienourrie par dix ans de taux d’intérêt minimes, puis par le zèle pro-business et les baissesmirifiques de l’impôt sur les sociétés de la nouvelle administration américaine,désormais contrecarrée par ses propres travers.
Le leader planétaire, tout à sa rognecontre la Réserve fédérale (Fed), enlisé dans une guerre commerciale mondiale et assezenragé pour ceindre une partie de son pays au nom de sa promesse démagogique d’un422mur frontalier, s’est mué en trublion anxiogène dont les errements politiquescontribuent aux incertitudes et aux ventes massives sur le marché boursier.Malgré les appels suppliant à la prudence de son entourage, Donald Trump est lepremier président américain à s’être jamais vanté de la hausse du Dow Jones.
Il luifaudrait aujourd’hui endosser sa part de responsabilité dans le recul des marchés etconstater l’étonnante immaturité de ses collaborateurs sur le sujet. Dans l’optique de lesrassurer, son directeur du Trésor n’a fait qu’aggraver la situation en annonçantdimanche qu’il avait contacté les plus grandes banques américaines pour s’assurer deleurs réserves en liquidité.A la veille de Noёl, «cela revenait à évoquer un problème qui n’existait pas: lemeilleur moyen d’agiter les marchés et de suggérer l’existance de nouvellesinconnues», regrette Komal Sri-Kumar, président du consultant international GlobalStrategies.
Car les sujets de préoccupation ne manquent pas: conflit ouvert attisé par lePrésident contre le chef de la Fed en raison de ses hausses de taux d’intérêt, craintesdues à la guerre commerciale intentée par Trump à la Chine, et chaos provoqué par lafermeture partielle des administrations américaines, otages de ses caprices après lerefus du Congrès de voter les crédits de 5,6 milliards de dollars pour son mur à lafrontiere (Libération 26/12/2018).В тексте 2 444 знаков, 389 слов, терминов – 60, что составляет 15,4%.